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Perception vraie

Dernière mise à jour : 22 févr. 2023

Mes chers amis,


Un de mes amis me disait que le bouddhisme est une étude de la perception. Le spiritualité peut-elle se réduire à une étude de la perception ?


Au fond c'est une bonne question de savoir ce qu'est percevoir. Pour résoudre cette question-là, il peut déjà être bon de s'intéresser à qui perçoit.

Puis à la réalité de ce qui est perçu.

et aussi peut-être à savoir comment ce qui est perçu peut-il être en contact avec la conscience où ce qui est perçu apparaît ?


Aucune réponse simple à tout cela, juste des questions à laisser résonner en vous sans devoir trouver de réponse.


Je vous livre ci-dessous un extrait du livre de Denise Desjardins, la première épouse d'Arnaud Desjardins, "La stratégie du oui".

Elle cite un extrait d'Asanga qu'elle commente.


Avec ma profonde amitié pour vous tous, je vous invite à vous questionner sur la réalité de vos perceptions.


Philippe




"Q- Qu’entend-on par perception vraie ?

R - Percevoir il n’y a rien à percevoir, voilà la perception vraie.

Q -Comment peut-on dire qu’il n’y a rien à percevoir ?

R - Cela signifie qu’au moment où vous percevez des formes (phénomènes) vous n’êtes point souillée par elles et qu’aucune pensée d’amour ou d’aversion ne s’élève dans votre esprit. Atteindre cet état, c’est obtenir la vision de Bouddha, qui ne peut être rien d’autre qu’elle-même. Par contre, si le spectacle des formes variées (les phénomènes) produit en vous de l’amour ou de l’aversion, cela signifie que vous les percevez comme si elles avaient une existence objective. C’est ainsi qu’elles apparaissent à la vue du commun des hommes. "


Ainsi s’exprime Asanga dans son ouvrage, le Mahâyânasûtrâlankâra. Comment ces images non irréelles puisque perçues, ni réelles puisqu’elles ne sont que des reflets qu’on ne peut saisir ni s’approprier, pourraient-elles provoquer la moindre émotion ?

Conscience indifférenciée, dépouillée de moi et de mien, ne faisant qu’un avec les images qu’elle capte avec précision mais sans jamais se les approprier, les aimer ou les haïr, tel est le suprême degré de toute ascèse, la réussite non recherchée d’une course effrénée, « le fruit immaculé de l’éveil ». Que celui-ci se révèle subitement ou qu’il soit le produit (tout aussi instantané) d’un long polissage, d’une lente purification des passions et des émotions, il était là, en vérité, depuis toujours.

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