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Trouver la joie en Dieu

Mes chers amis,


Je vous joins un extrait du livre "le Sermon sur la Montagne d'après le Védanta". C'est un livre très intéressant car il s'agit d'un commentaire d'un Swâmi hindou, tenant du Védanta sur un texte au cœur des enseignements chrétiens (Evangile selon Matthieu, chapitres (, 6 et 7).


Avec ma profonde amitié pour vous tous.


Philippe



La spiritualité et la tristesse ne vont pas de pair. La psychologie du yoga explique que la pratique des disciplines religieuses purifie le mental. Et le mental purifié perd toute son indolence et sa morosité et s’établit dans la joie. Swâmi Vivekânanda disait :


Le premier indice que vous devenez religieux est que vous devenez gai. Quand un homme est sombre, il peut s’agir de dyspepsie, mais pas de religion. Un sentiment aimable est le signe de la nature sattvique (1). Tout est agréable chez l’homme sattvique et quand vous en faites l’expérience, vous savez que vous progressez en yoga… Tout est félicité pour le yogi, chaque visage humain lui apporte de la joie. C’est un signe de l’homme vertueux. La souffrance est produite par le péché et n’a pas d’autre cause. Qu’avez-vous à faire avec des têtes d’enterrement ? Si vous avez une tête d’enterrement, ne sortez pas ce jour-là, enfermez-vous dans votre chambre. De quels droits répondriez-vous la maladie dans le monde ?


Dieu est amour et félicité, tout à l’opposé de la tristesse. Un homme qui garde son mental fixé sur Dieu sera inondé de joie. C’est ainsi que nous lisons dans le bréviaire : « Buvons gaiement à la sobre ivresse de l’esprit ! ». Jésus disait dans le « sermon sur la montagne » :


Ne thésaurisez pas des trésors sur la terre, où le vers et la mite rongent, où les voleurs percent les murs et dérobent.

Mais thésaurisez des trésors dans le ciel, où ni vers ni mite ne rongent, où les voleurs ne percent ni ne dérobent.

Car où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.


Jésus répétait ici ce que nous avons déjà entendu, que l’une des conditions les plus importantes pour s’engager avec succès dans la vie spirituelle est d’avoir une discrimination juste, la discrimination entre l’éternel et le non-éternel. Plus cette faculté est cultivée, plus nous perdons notre soif des trésors éphémères du monde des objets et plus nous nous tournons vers l’infini et les trésors éternels du ciel. Le philosophe Spinoza définissait ainsi cette discrimination spirituelle :


Car les choses que les hommes, à juger par leurs actions, estiment au plus haut point, ce sont les richesses, le renom ou le plaisir des sens. De ceux-ci le dernier est suivi de satiété et repentance, des deux premiers on ne s’en rassasie jamais ; plus nous en avons, plus nous en désirons, tandis que l’amour de la célébrité nous oblige à organiser nos vies suivant l’opinion d’autrui. Mais si on n’aime pas une chose, aucune querelle ne s’élèvera à son sujet, aucune tristesse ne sera ressentie si elle périt, aucune envie si un autre la possède, en résumé, aucun trouble du mental. Tout cela surgit de l’amour de ce qui se passe. Mais l’amour d’une joie éternelle et infinie remplit totalement l’esprit de joie, sans mélange de tristesse. Donc elle est grandement à désirer et rechercher de toute notre force.


Le but de la vie, d’après les paroles des Upanishads, c’est d’atteindre une félicité permanente au milieu des jouissances fugitives de la vie. Et cette félicité permanente est la félicité de Dieu. S’immerger dans la conscience de Dieu, c’est entrer dans son royaume.

Un grand nombre parmi nous comprennent intellectuellement que le but de la vie est de réaliser Dieu et que les jouissances du monde n’existent que pour un temps. Cependant nos cœurs n’y répondent pas, parce que nous avons pris l’habitude de trouver notre plaisir dans les objets des sens. Nous devons créer maintenant une nouvelle habitude : trouver la joie en Dieu.


(1) sattvique qualifie ce qui est sattva càd « pur, essentiel, naturel, vital, énergétique, propre, conscient, fort, courageux, vrai, honnête, sage, rudiment de vie »

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