Mes chers amis,
Mes chers amis,
Je suis toujours à Dhagpo d'où je vous livre quelques réflexions après une séance de méditation.
Mon intention en méditant ou en faisant une retraite est fondamentalement de trouver un chemin pour être en paix, et donc me libérer de la souffrance. Pour cela il me semble nécessaire de connaître quelles sont les choses et ce que sont les choses qui me font souffrir et aussi de savoir qui est celui qui souffre afin de trouver les moyens de me libérer de la souffrance. Pour mettre fin à un fonctionnement, il me faut connaître le fonctionnement.
J'arrive immanquablement, et je vous laisse le soin de vous faire votre propre opinion, au fait que pour ne plus souffrir il est nécessaire, incontournable, que ma pratique m'amène à libérer tous les êtres de la souffrance, qu'il ne peut pas y avoir de de paix véritable tant que je ressens la souffrance d'un autre.
Cela va donc demander une ouverture du cœur qui va se progressivement envers tous, tous, tous les êtres.
Pour avancer sur ce chemin vers la paix, qui est donc un chemin vers l'ouverture du cœur et vers la sagesse, j'ai appris à étudier ce qui se présente dans mon esprit en pratiquant l'attention. Pour arriver à une compréhension profonde que j'évoquais dans le dernier post, le chemin que j'ai trouvé est d'essayer de me rappeler à chaque instant les fondamentaux de ma compréhension, à savoir :
Tous les phénomènes, c'est à dire tout ce que je peux percevoir par mes 5 sens et par le mental est impermanent. Par là je veux dire que ce qui est observé change d'instant en instant, à une vitesse plus ou moins grande.
Tous les phénomènes sont composés, c'est à dire que tout est fait de parties, qui elles-mêmes sont faites de parties, même si nos connaissances actuelles mettent une limite à cela au niveau particulaire.
Tout ce qui est observé est conditionné, c'est à dire que rien n'apparaît de soi-même, mais tout ce qui apparaît survient à partir de causes de de conditions. Tout est interdépendant et rien n'existe séparément.
Chacun de ces 3 points mérite de longs développements que vous pourrez trouver dans de nombreux livres, notamment dans les enseignements bouddhistes, mais pas que parmi eux. Vous trouverez aussi de beaux livres sur ces sujets dans les enseignements chrétiens, hindouistes, soufis, judaïques, de l'advaita vedanta, dans des livres scientifiques, etc..
En fonction de ces 3 fondamentaux, je peux réaliser d'instant en instant que ce que je peux percevoir n'est qu'un flux incessant qui n'a aucune existence en soi, sinon dans l'instant.
A quoi bon s'attacher ou détester quelque chose qui ne fait que passer, y compris soi-même.
L'attachement et l'aversion eux-mêmes sont impermanents, conditionnés et composés.
Voila ce que j'avais envie de partager en quelques mots avec vous aujourd'hui, en étant parfaitement conscient que je n'ai pas fait le tour du sujet, ce dont je suis de toute façon incapable de faire, mais je serais heureux si mes réflexions sont pour vous une source de réflexions permettant de mettre un peu de lumière dans votre vie.
Avec ma profonde amitié pour vous tous.
Philippe
Magnifique mon Aime
observer ainsi que tout existe et rien n existe et que ce qui est à la base de cela est l Amour , l Amour de Dieu , l Amour de ce qui est qui n à de cesse que de vouloir nous éveiller et nous enchanter sans nous attacher . Laissons nous librement et légèrement porter en réalisant que tout est là pour nous ouvrir à l Amour infini Aussi dur cela soit il . Les voies de l Amour sont impénétrables mais demandent un abandon total pour nous enchanter encore davantage . Aime sans compte car la Vie est naturellement cela 💖
Une fois de plus ces réflexions font résonance (Raison-nance) :-) et ouvrent à des questionnements ....
Toutes les sensations sont impermanente mais laissent des rémanences dans notre esprit qui nourrissent les temps suivants, elles sont riches de la composition intriquée des multiples causes tel un Kaléidoscope perpétuellement en mouvement, sans cesse ressemblant à l'image précédente sans être tout a fait la même.
Pourquoi s'y référer, juger, qualifier ces constructions impermanentes ?
Pour en juger la distance, éventuellement le détachement que l'on a avec elles, et tenter d'en lâcher prise ?
Aussi évaluer les changements, la progression, les évolutions qui s'opèrent ?
Sans la conscience et le temps comment serait-ce possible ?