Mes chers amis,
Dans la suite des posts et vidéos sur la purifications, je vous donne aujourd'hui le point de vue du Karmapa sur la purification. Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa
est l’actuel détenteur de la lignée bouddhiste karma kagyü, dont il assure la transmission voir son site). Il est considéré comme un être hautement réalisé.
C'est Jean Marc Falcombello (Lama DJINPA LODREU), responsable du centre d'étude bouddhiste de Genève, qui a commenté ce texte sur Zoom mercredi soir. Je vous mets ci-dessous la vidéo de Jean Marc.
Le Karmapa parle dans son texte de la pratique de la Confession au 35 Bouddhas. Je vous ai fait une vidéo avec la prière pour vous montrer un exemple de prière bouddhiste. Elle se décompose en :
un hommage aux 35 bouddhas
une confession des actes néfastes que j'ai accomplis
la reconnaissance des conséquences de tels actes
l'engagement de mener une conduite pure
la dédicace
la requête aux bouddhas et la prise de refuge en eux.
Avec ma profonde amitié pour vous tous.
Philippe
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Chers amis du Dharma,
Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous quelques-unes de mes pensées à propos de la pratique de purification, mais avant cela, je souhaiterais, une fois encore, vous rappeler de prendre ces pensées pour ce qu’elles sont et non pour des enseignements canoniques du Dharma.
La raison pour laquelle nous pratiquons la Confession aux 35 bouddhas, les Cent syllabes de Vajrasattva ou toute autre pratique de purification n’a rien à voir avec la culpabilité. Le but de la purification est plutôt de révéler à soi-même ce qui est magnifique ou qui est magnifique.
L’histoire classique de la purification nous raconte évidemment que la bodhichitta ou la nature de bouddha sont comme de l’or mêlé d’impuretés ou recouvert par elles et que, si nous savons comment le purifier, nous pourrons révéler cet or précieux.
Cependant, selon mon point de vue inhabituel, l’or ne semble pas séparé de l’impureté.
Ils sont interdépendants à tel point que le processus de révélation ou de purification induit en quelque sorte l’or dans l’impureté. L’impureté est l’or et, au cours du processus de purification, la beauté de l’impureté est mise en lumière, et se révèle aussi précieuse que l’or.
Peut-être est-ce là le véritable sens de la purification : le fait qu’il n’existe pas d’or séparé ni d’impureté séparée, seulement des aspects séparés de l’impureté et le fait que la purification vous aide à révéler la beauté de l’impureté, de sorte qu’elle se montre aussi précieuse que l’or.
Pour moi, c’est magnifique, et je pense que si vous pouvez vous immerger complètement dans le processus de purification avec ce sentiment, ce sera très agréable.
Je souhaiterais vous encourager tous à vous immerger dans cette pratique avec cette disposition d’esprit, et à réciter les Cent syllabes de Vajrasattva autant que possible.
Et bien sûr, si certains d’entre vous ressentent le besoin d’un point de repère, d’un but, si certains d’entre vous souhaitent penser qu’il y a quelque chose à purifier, alors n’hésitez pas à utiliser cette idée.
Mais en définitive, il n’y a rien à purifier – il n’existe que la purification, et cette purification ne signifie rien d’autre que le fait que vous y trouviez du plaisir, rien d’autre que le fait que ce soit vraiment agréable.
Par conséquent, si vous voulez procéder de manière simple, concentrez-vous simplement sur la purification et non sur ce que vous voulez purifier, et si vous faites ainsi, cela ne deviendra jamais ennuyeux et vous pourrez vous y plonger pour l’éternité.
Thayé Dorjé, XVIIe Gyalwa Karmapa
La confession aux 35 bouddhas en français
Et la pratique en tibétain
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