Mes chers amis,
A la méditation hier à Ste Pezenne nous avons parlé de la joie.
Selon les événements qui surviennent nous éprouvons différents sentiments : de la joie, de la tristesse de la colère, du désir...
Or, à mon avis, nous avons bien peu de choix sur les événements qui se produisent.
Avons nous le choix de ce que nous allons éprouver lorsqu'un événement se produit ?
Le même événement va-t-il toujours entrainer chez nous la même réaction, le même sentiment ?
Avons-nous le choix de nos sentiments ?
Je n'ai évidemment pas de réponse réductrice à apporter à cette question.
Mais je peux vous parler de la joie que l'on peut éprouver face au bonheur d'autrui.
Notre fonctionnement humain ordinnaire est d'éprouver de la joie pour notre propre bonheur, même s'il survient parfois au détriment d'autrui. Mais cette joie pour soi-même, sans se préoccuper du bien-être des autres, reste un peu fermée et source de tension, ma joie est à défendre.
Tandis que si vous éprouvez de la joie pour le bonheur de l'autre, vous êtes ouvert et vous n'avez rien à défendre et cela vous permet d'être exempt de toute tension. Il y a juste une détente joyeuse, "Y a de la joie..."
Ce qui empêche cette joie spontanée de survenir devant le bonheur des autres est due à notre confusion, à notre ignorance, à la croyance que nous sommes un moi "substantiel", ayant une existence propre, séparée du monde. Ce moi construit est toujours à défendre et nous ne pouvons pas y arriver car il n'a pas d'existence propre, on tourne en rond.
S'il n'y a plus de moi à défendre, si nous remettons en question cette croyance, nous trouvons ici, juste où nous sommes, une présence joyeuse. Tout ce qui survient, tous les événements deviennent alors une opportunité, une opportunité pour faire fleurir la joie et pouvoir en offrir des bouquets autant à ceux qu'on aime, qu'à ceux quon pensait moins aimer.
Avec ma profonde amitié pour vous tous, je vous souhaite une journée débordante de joie.
Philippe
Comments